Les questions de mes filles me surprennent toujours, en particulier celles de Meimei. Je suis vraiment heureuse qu’elle n’ait pas perçu les aspects négatifs de mes anciennes relations. Elle avait seulement 5 ans à l’époque, donc elle n’a pas de souvenirs précis. Par contre, elle se rappelle bien de ma crise d’angoisse, car cela l’a effrayée. Sa grande sœur, Mimi, âgée de 7 ans à ce moment-là, se souvient clairement des tensions entre ses parents. Elle m’avait même consolée, bien que ce ne fût pas son rôle, car je n’avais ni famille, ni amis proches pour me soutenir. J’étais complètement isolée, vulnérable, et dépendante de l’autre.
Je ne voulais pas effrayer Meimei en abordant la notion de toxicité. J’ai donc préféré parler d’amour-propre, car cela touche directement à l’estime de soi. Souligner les comportements nuisibles chez une autre personne, ceux qui vont à l’encontre de mes propres valeurs, est quelque chose que je ne peux plus tolérer dans ma vie. J’ai pris le temps de lui expliquer les choses d’une manière qu’elle puisse comprendre, ce qui n’est pas toujours facile pour un parent. Mais je suis fière de pouvoir répondre à toutes les questions de mes filles.
Un jour, elles comprendront ce qu’est la toxicité, mais ce ne sera pas à travers mes paroles. Elles le verront par elles-mêmes, car ce sont les actions et les paroles qui déterminent si quelqu’un est toxique ou non. Mon rôle, à moi, est de leur donner les outils pour toujours s’aimer et se respecter. Je sais que je ne suis pas encore complètement guérie, car évoquer cette période de ma vie reste douloureux, souvent associé à la culpabilité et à la honte. Mais un jour, j’écrirai un article sur les relations toxiques (nda. l’article est disponible par ici). En attendant, voici ma leçon philosophique du jour :
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