La peur au ventre
Je n’aime pas que l’on remette mes choix du passé en question. C’est facile avec le recul, avec la distance. Mais quand on y est, sous l’eau, et que faire un choix est une question de survie, on s’accroche aux branches. Et, même si ce n’est pas toujours le choix optimal, c’est mieux que de tomber de la falaise.
De plus, ces choix précédents m’ont permis de me construire, et de devenir qui je suis aujourd’hui, cette personne que j’aime, et que je peux regarder dans le miroir les yeux dans les yeux, sans honte.
Quand ce lézard (dont j’ai la phobie) est apparu dans mon dessin intuitif, j’ai eu un sentiment de révulsion. Cela fût très désagréable pour moi de le dessiner ! Et en ce moment, justement il y a beaucoup de choses qui me font peur ou me révulsent, des épreuves très désagréables. Mais j’apprends à ne pas être paralysée par la peur, sans quoi je ne peux rien décider pour avancer !
Le piège serait, pour masquer cette peur, de laisser les autres décider à ma place, de vivre une situation qui ne s’accorde pas avec mes besoins du moment, en mode télé-commandée. Je ne veux pas de ça. Je suis dans une phase où, un peu perdue, j’ai certes besoin de conseils, mais ce sont mon cœur et mes valeurs qui me servent de gouvernail.