La peur au ventre

Je n’aime pas que l’on remette en question mes choix passés. C’est facile avec du recul, à distance, de juger ce qui aurait pu être mieux. Mais quand on est dans la tourmente, quand chaque décision est une question de survie, il n’y a pas de place pour l’hésitation. On s’accroche aux branches, même si ce n’est pas toujours le choix optimal. Parce que, parfois, faire un choix, même imparfait, c’est mieux que de se laisser tomber dans le vide.

Ces choix, qu’ils aient été bons ou mauvais, m’ont forgée. Ils m’ont permise de me construire, de devenir la personne que je suis aujourd’hui. Une personne que j’aime, et que je peux regarder dans le miroir, les yeux dans les yeux, sans honte. Ces expériences m’ont enseigné des leçons importantes, et c’est grâce à elles que je suis devenue celle que je suis.

Quand ce lézard est apparu dans mon dessin intuitif, j’ai ressenti une répulsion immédiate. Cela m’a bouleversée de le dessiner, car c’est une créature que je redoute profondément. Et en ce moment, beaucoup de choses me font peur, m’inquiètent, ou me révulsent. Des épreuves difficiles, des moments de malaise. Pourtant, j’apprends à ne pas me laisser paralyser par la peur. Sinon, je resterais immobile, incapable de prendre des décisions pour avancer.

La vue d’un gecko
me paralyse de peur
J’écoute mon coeur…

« La Peur au ventre », Phong Hong-Gi

Le véritable piège serait, pour éviter cette peur, de laisser les autres décider à ma place, de vivre une vie qui ne correspond pas à mes besoins, comme si j’étais télécommandée. Je refuse cela. Je suis dans une phase où, certes un peu perdue, j’ai besoin de conseils. Mais je suis bien consciente que ce sont mon cœur et mes valeurs qui doivent être mon guide. Ils sont mon gouvernail, celui qui me permet de naviguer à travers les incertitudes, sans jamais perdre ma direction.

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